Les frontières
En réalité, le scénario d’un monde post-frontière semble bien lointain et idéaliste. D’une part, le discours néolibéral promeut les avantages de la mondialisation des échanges, où les gens et les marchandises sont pleinement libres de circuler, et les frontières symboliques. D’autre part, certains gouvernements et citoyens s’inquiètent des mouvements de populations que nous vivons actuellement, les considérant comme une menace à leur culture et leur identité nationale. Le grand paradoxe des frontières à notre époque, c’est que bien que nous puissions croire que le monde est plus ouvert que jamais, cette liberté ne profite pas à tous les humains. En effet, plus de 70 murs sont construits ou planifiés, qui couvriront à terme 41 000 km, et ce, sur cinq continents. Ne pouvant traverser légalement certaines frontières, des millions d’habitants des pays les plus démunis choisissent la voie de l’immigration illégale en espérant améliorer leurs conditions de vie et celles de leur famille. Le discours d’ouverture doit maintenant laisser place à des actions concrètes prenant en considération les populations et les états les plus vulnérables.
Activité proposée #1 :
Choisissez un pays (Sénégal, Syrie, Honduras, etc.) et discutez en famille des perspectives pour ces enfants. Enfin, quelles sont les alternatives pour freiner les migrations ?
Activité proposée #2 :
Une des premières expériences de frontière auquel un enfant pourra se rattacher est sa porte de chambre.
Parfois, il laisse sa porte ouverte, car il accepte que les amis ou les membres de sa famille puissent y entrer et y circuler librement. Mais parfois, sa porte/frontière est fermée et il ne veut pas de visiteurs.
Sa chambre est son lieu à lui. Son pays. Sa porte est un peu comme une frontière qu’il laisse ouverte ou fermée selon ses désirs et/ou besoins.
En expérimentant cette première frontière, l’enfant identifie mieux certaines émotions qui sont rattachées au fait de laisser sa frontière ouverte ou fermée.
S’il comprend à quel moment il ferme et sa porte frontière et pourquoi,
il pourra possiblement inférer cette nouvelle compréhension à ce qui se passe dans le monde au niveau des frontières.
Chaque enfant comprend son monde et le monde extérieur à son rythme.
L’enfant part de sa propre expérience pour comprendre le monde qui l’entoure.
L’adulte ne peut pas forcer une telle introspection et inférence à ses enfants.
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