La dépression
Au-delà de reconnaître la différence entre une déprime passagère et une véritable dépression, il peut être utile de connaître quelques facteurs favorisant une bonne hygiène mentale, par exemple :
Faire quotidiennement une activité reposante, agréable et/ou valorisante, qui donne l’impression de recharger ses piles. On appelle ça se ressourcer. Idéalement, on se fait une liste d’activités gratuites et facilement accessibles. Le soccer ou le ski alpin, c’est ressourçant, mais rares sont ceux qui ont le temps ou l’argent pour en faire tous les jours!
Développer et maintenir un bon réseau social. Des proches à qui l’on peut se confier, qui nous offrent leur soutien en cas de difficulté, peuvent nous aider à avoir une bonne estime de soi et à voir les choses d’une autre perspective lorsqu’on se met à broyer du noir. En nous remontant le moral lors d’une déprime passagère, ils peuvent diminuer les risques que cette déprime ne devienne une véritable dépression.
Manger en famille… cela semble trop simple pour être vrai, mais certaines études font ressortir que les jeunes qui mangent plus souvent en famille ont une meilleure adaptation sociale et affective (moins de symptômes dépressifs, moins d’anxiété, moins de comportements téméraires…). Sans être une solution magique, il semble que le simple fait de manger en famille apporte un sentiment d’appartenance et un bris d’isolement chez les jeunes, ce qui serait un facteur de protection contre la dépression.
Activité d’apprentissage – La goutte et le petit pois :
Les gens qui souffrent de dépression ont parfois tendance à broyer du noir, à ne se concentrer que sur les aspects négatifs de leur vie, en oubliant ses parties plus lumineuses.
Afin de mieux distinguer comment un problème peut être perçu par une personne SANS dépression, comparativement à une personne aux prises AVEC une dépression, fait l’activité suivante :
Matériel nécessaire :
Deux verres (transparents)
Une bouteille de colorant alimentaire
Un petit pois congelé, ou un petit caillou
Démarche :
Remplis les deux verres avec de l’eau
Dans le premier verre, ajoute une goutte de colorant alimentaire
Dans le deuxième verre, laisse tomber le petit pois (ou le petit caillou)
Observation et analyse :
Observe de qui se passe dans le premier verre : aussitôt que la goutte de colorant alimentaire touche l’eau, celle-ci devient graduellement de la couleur ajoutée… si bien qu’il ne reste plus d’eau incolore dans le verre.
Maintenant, observe ce qui se passe dans le deuxième verre : le petit pois tombe au fond du verre, sans changer la couleur de l’eau. Celle-ci reste claire et incolore, malgré la présence du petit pois dans le verre.
Lorsqu’une personne non dépressive vit un stresseur, celui-ci est un peu comme le petit pois dans le verre d’eau. Sa présence est un peu dérangeante, on le voit bien, mais il ne vient pas affecter l’apparence du reste du contenu du verre. Ainsi, la personne non dépressive peut se sentir dérangée par la présence des petits problèmes de la vie, mais elle ne les laissera pas affecter toute sa perception de sa vie.
À l’inverse, lorsqu’une personne dépressive vit un stresseur ou pense à une erreur de son passé, elle peut ensuite percevoir que toute sa vie est négative, ou encore que toute sa personne est sans valeur, comme la goutte qui vient colorer toute l’eau du verre. En psychothérapie, on aide souvent les gens dépressifs à remettre en question leurs croyances, leurs perceptions ou leurs pensées.
