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Le harcèlement

On parle beaucoup du harcèlement, mais sais-tu exactement ce que c'est? C'est peut être plus complexe qu'on ne le pense.

4m 09s | Diffusé il y a 5 ans

Le harcèlement

Le consentement peut être plus complexe qu’on ne le pense. Sans dire un « non » clair, il arrive qu’une personne se sente mal à l’aise face aux comportements ou aux commentaires d’un individu à son égard. Ainsi, une personne très intimidée par son harceleur ou son agresseur pourrait se sentir trop paralysée par la peur pour être capable de refuser catégoriquement ses gestes ou ses paroles. Dans ce cas, l’agresseur ou le harceleur dira que la personne n’a pas clairement refusé ses avances, en oubliant de remarquer que la personne n’a pas dit un « oui » très clair non plus!

Pour cette raison, la campagne « Sans oui, c’est non! » a été initiée conjointement par des établissements universitaires et des associations étudiantes. Elle a pour but de sensibiliser les gens à l’importance du consentement, et à les informer des signes qui y sont associés. Cette campagne vise également à outiller les gens à bien réagir lorsqu’ils sont témoins de violence sexuelle, et à informer tout le monde des ressources qui existent pour venir en aide aux victimes.

Dans le même ordre d’idée, bien des experts se sont exprimés quant à l’importance d’éduquer les enfants, filles et garçons, afin qu’ils soient capables de s’affirmer et de reconnaître les signes qu’une personne ne consent pas à certains gestes posés à son endroit. Et ce, bien avant l’âge des premières relations sexuelles. Heureusement, les cours d’éducation sexuelle seront bientôt de retour dans les écoles du Québec, et aborderont cette notion si importante qu’est celle du consentement.

Activité d’apprentissage – Le cercle intimidant 2


Quand il y a harcèlement, les actes ou les paroles répétées peuvent faire en sorte que la victime se sente vulnérable, toute petite et sans défense.

Sans être aussi importante qu’une véritable situation de harcèlement ou d’agression, un moment de la vie où l’on se sent parfois vulnérable, c’est lorsque l’on est petit, à 2 ou 3 ans, et que nos parents reçoivent de la visite à la maison. Certains parents demandent à l’enfant, pour être poli, de venir accueillir les invités dans l’entrée de la maison. Le petit enfant se retrouve ainsi entouré de grands adultes qui veulent tous lui faire un câlin ou un bisou. Certains enfants trouvent ça drôle, mais d’autres peuvent se sentir mal à l’aise et se mettre à pleurer. Surtout lorsque la visite est composée d’adultes qu’il ne connaît pas, ou peu.

Pour expérimenter ce sentiment de vulnérabilité, sans toutefois en être traumatisé, installe-toi à genoux sur le plancher, et demande à tes camarades de classe ou à des membres de ta famille de t’encercler. Ils doivent bien sûr se tenir debout, et t’approcher comme s’il voulait te faire un câlin ou des bisous.

Bien sûr, cette situation peut te sembler bien différente et bien plus légère qu’un cas de harcèlement ou d’agression sexuelle, mais si tu t’es senti tout petit, vulnérable et légèrement agressé, tu peux maintenant t’imaginer l’importance d’être sensibilisé à la notion de consentement! D’ailleurs, bien des experts recommandent maintenant aux parents de ne plus forcer leurs bambins à accepter les câlins ou les bisous d’adultes peu familiers, au nom de la politesse. Dès le plus jeune âge, les enfants doivent comprendre l’importance que l’on respecte leur intimité ou leur refus qu’on les touche.

Auteur

Nadia Gagnier - Dre en psychologie

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